Notre bourgmestre réfléchit... (La dernière Heure)
Le bourgmestre se singularise
(27/01/2012)
© D.R.
Avant de soutenir le projet d’un nouvel incinérateur à Pont-de-Loup, Jean Fersini dit
vouloir des garanties
AISEAU Juste un problème de neutralité ? Non. Jean Fersini, le bourgmestre d’Aiseau-Presles,
reconnaît que son collège devra rendre un avis sur le nouvel incinérateur souhaité à Pont-de-Loup
par l’ICDI.
Mais s’il n’a pas rejoint les autres maïeurs carolos lundi matin pour défendre le projet, ce n’est pas
pour cette raison. “Je veux d’abord recevoir les résultats de l’étude sur la qualité de l’air dans les
quatre communes à l’est de Charleroi”, explique-t-il. “L’incinérateur est situé dans une vallée. En
hauteur, il y a des habitations. Les fumées pèsent-elles ou non sur la santé des habitants ? Nous
ne le savons pas encore.”
En tant que bourgmestre d’Aiseau, Jean Fersini se doit, dit-il, de veiller aux intérêts de ses
habitants. Ils sont financiers mais aussi d’ordre sanitaire. Sans doute, le bourgmestre se sent-il
d’autant plus autorisé à temporiser qu’une fraction de sa population s’est déjà prononcée contre le
projet d’incinérateur.
Électoraliste ou pas, sa démarche fait inévitablement écho aux critiques entendues du côté des
riverains. “Je ne dirai pas forcément non au projet”, affirme-t-il. “Mais à l’heure actuelle, sans les
résultats de l’étude, la question du renouvellement de la ligne numéro 3 reste ouverte.”
Elle sera balayée si l’ICDI revoyait ses plans. En défenseur de son territoire, Jean Fersini glisse
d’ailleurs que d’autres options pourraient être étudiées. À Aiseau-Presles éventuellement ou,
pourquoi pas ?, ailleurs. “On a jusqu’à 2024, année d’expiration du permis actuel”, affirme-t-il. “On
peut encore développer d’autres projets. Peut-être ailleurs, sur le territoire d’une autre commune.
Il n’y a pas qu’Aiseau-Presles qui est concernée.”
M. At.
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