ICDI : un combat trop tardif pour le four ?


ICDI : un combat trop tardif pour le four ?


Source: l'avenir (08/03/2012)
Didier ALBIN



PONT-DE-LOUP - Le combat pour le renouvellement du four 3 de l’ICDI arrive-t-il un peu
tard ? C’est ce que laisse entendre le président d’Ipalle.


Lorsque l’intercommunale Ipalle exploitera les quatre fours de son usine d’incinération de
déchets ménagers de Thumaide (Tournai), sa capacité de traitement passera de 300 000 à 400
000 tonnes, c’est-à-dire que l’essentiel des besoins de la province se trouveront concentrés
en Hainaut occidental. C’est au printemps 2009 que la Région wallonne accorde à Ipalle un
permis de remplacer son four n°3 devenu obsolète. « L’opération se fait dans le cadre d’un
accord avec les intercommunales de Mons-Borinage pour valoriser les déchets résiduels de
leur zone », rappelle le président Paul-Olivier Delannois (PS). Plus tard, Ipalle conclut un
second protocole avec Intersud portant sur le traitement de 13 000 tonnes supplémentaires.
C’est ainsi que le four 7 s’impose comme un moyen de faire des économies d’échelle. « Il se
veut un outil d’intérêt régional pour l’ensemble de la Wallonie », poursuit le président.


Suréquipement


Dans ce contexte, les revendications du comité de gestion de l’ICDI et de son conseil
d’administration, relayées par 12 des 14 bourgmestres de la zone, lui semblent venir un peu
tard. Exiger une meilleure répartition des capacités de traitement alors que le chantier de
construction du four 7 est lancé paraît relever d’une stratégie de carabiniers d’Offenbach. Sauf
à considérer que la Région wallonne a la volonté (et les sous) de financer un suréquipement
sur son territoire, Delannois ne voit pas comment on pourrait revenir en arrière, c’est-à-dire
abandonner le four 7 de Tournai pour le renouvellement du four 3 de Pont-de-Loup.


Pour lui, « l’incinération s’impose comme un outil de traitement quand les autres filières ont
échoué. C’est ainsi que 97 % des flux ménagers collectés sont soit recyclés, soit valorisés,
notamment sous forme d’électricité », explique-t-il. « Pour l’avoir constaté lors d’un voyage
au Danemark, la biométhanisation ça ne marche pas avec les ordures ménagères : il suffit
qu’un déchet contamine les autres pour mettre à mal le procédé. »


Le président d’Ipalle se dit prêt à accueillir la surproduction de déchets de Charleroi en cas
de nécessité. Il assure que le transport par voie d’eau est possible. « Nous disposons d’une
plateforme multimodale à proximité de notre usine. Pour autant que des aménagements y
soient opérés, le transport par barge me semble envisageable. » Pour le président d’Ipalle,


le problème qui risque de se poser à Charleroi sera la création d’un centre de regroupement
et de tri. « Je suis conscient qu’aucune commune ne soit demandeuse d’accueillir une telle
installation. »¦

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