Réponse à un internaute

Réponse au commentaire de "Contre la perte d'emplois" sur l'article "Les grandes vacances des riverains de l'icdi sous les activités extraordinaires de "leur" incinérateur. Plaintes et explications. (1 de 3)" du lundi 10 août.

Bonjour Monsieur ou Madame "contre la perte d'emplois",

1 Un nouveau four et des sécurités de notre temps, les problèmes seraient résolus?

2 Le transport des immondices polluerait plus?

3 La taxe et le prix en augmentation?

4 Des pertes d'emploi?

5 Se battre contre....?

1 Avant d'envisager un nouveau four, une question:  EST NÉCESSAIRE ?

Plus de 60 millions d'euros sont demandés par l'icdi avant la mise en route de leur projet et nous savons tous ce qu'il en est du coût avant et après...

(Notons que leurs comparaisons citent encore l’estimation initiale de 40 millions, dépassée depuis longtemps ???)

Vous oubliez de dire que nous payerions cette faramineuse facture...

La réponse est claire et démontrée: toutes les communes qui sont passées aux poubelles à puce ont réduit la quantité de matière à incinérer.

Les chiffres éloquents sont publiés par l'icdi: les rapports 2013 et 2014 relèvent que l’incinération passe de 180 à 80 kg/hab/an !

Une étude menée par l'icdi pendant un an a abouti à la conclusion que 53% du contenu des poubelles contenaient des matières fermentescibles qui peuvent très bien être soustraites à l'incinération, détail ironique: cette statistique était connue depuis longtemps.

  la sécurité... 

L'icdi a déjà installé des "sécurités de notre temps", les responsables le signalent aux comités d'accompagnement. Mais ils avouent qu'ils ne maîtrisent pas les causes de la majorité de ces dysfonctionnements, et donc cela n'empêche pas les problèmes que nous subissons. 

2 Le transport... 

L'icdi s'est installée en bord de Sambre pour utiliser la voie d'eau, avaient-elle annoncé en précisant: bien moins chère et moins polluante que le transport par route... elle a "oublié" cette option et prétend même maintenant que c'est impossible... alors que les entreprises voisines l'utilisent au vu et su de tous!

La réduction des matières à incinérer réduit d'autant les transports vers un autre incinérateur.

Ici aussi l’icdi gonfle ses chiffres. La réalité est de maximum 4 camions par jour au lieu de 2 ou 3 aujourd’hui.

Les émissions polluantes, proportionnelles au tonnage incinéré, sont évidemment réduites lorsque les matières à incinérer diminuent.

3 La taxe et le prix du sac...

 n'ont pas attendu "un non au nouveau four" pour augmenter! 

La très bonne nouvelle: les habitants de la zone icdi qui ont accès aux poubelles à puce et gèrent correctement leur tri paient moins que ceux qui n'ont que les sacs.... 

Ils sont récompensés de leur effort de tri, ils paient aussi moins que ceux qui mettent tout dans leur poubelle grise sans se soucier du tri...

Les meilleurs "trieurs actifs" n'ont payé que la taxe imposée à tous alors qu'avant ils payaient la taxe plus les sacs qu'ils achetaient.

Quant au coût, garder le four 2 récent, externaliser l'excédent et continuer la réduction du tonnage comme c'est déjà réalisé dans les quelques communes qui sont passées aux poubelles à puce, coûte MOINS cher que que de payer l'emprunt d'un nouveau four. Par contre, la construction d'un nouveau four, la charge du prêt serait constante pendant 20 ans et pire... si le tonnage se réduit, la charge étant constante, le prix au kg augmenterait et NOS TAXES aussi! 

 4 Des pertes d'emplois?

Le fonctionnement du site de Pont de Loup avec un seul four n'occasionneraaucune perte d'emploi, une étude commandée par l'icdi à un bureau d'étude indépendant le prouve.

Lors d'un conseil communal d'Aiseau-Presles où la commune devait prendre position envers le projet ICDI, des délégués syndicaux de l'icdi étaient présents et ont avoué devant les représentants des riverains qu'ils n'avaient pas été informé. Là je suis d'accord avec vous: les pertes d'emplois sont toujours très déstabilisantes et traumatisantes pour les travailleurs et leur famille. Mais l’icdi sait que ce n’est  pas vrai dans ce cas! Agiter le spectre de la perte d'emplois sans fondement c'est inqualifiable.

5 Se battre contre quoi, contre qui?

Vous n'êtes pas le premier à donner des leçons aux riverains de l'icdi qui vivent en promiscuité avec l'incinérateur depuis 37 ans ... 

Permettez que ceux qui ont subi des atteintes graves, irréversibles à leur santé, celle de leurs proches ou de leurs enfants et qui quotidiennement subissent des nuisances "ordinaires" et de manière récurrente des pollutions "extraordinaires" choisissent leurs priorités et leur combat.

Qu'est-ce qui vous empêche de vous battre contre d'autres pollutions que celles de l'icdi si ce sont celles-là qui vous nuisent?

Les riverains de l'icdi ne se battent pas "contre" ils se battent "pour" leur santé, l'avenir de leurs enfants, leur lieu de vie dans leur village.

Ils ne demandent pas la disparition de l'icdi, ils demandent que l'icdis'inscrive dans des projets d'avenir, respectueux de tous et c'est possible maintenant!  

Ma réponse est très, trop longue, mais vous comprendrez que relayer des contre-vérités mérite une explication!

Si vous le désirez, nous pouvons évidemment en débattre pour vous PROUVER toutes nos affirmations.

Bien à vous.

I Fabro, 

représentante des riverains de l'icdi